C......
C'était mardi vers 15h, le téléphone a sonné : ma mère au bout du fil...
Depuis, c'est le choc, pas un moment sans qu'on en parle, sans qu'on y pense...
La vie continue, on essaie de faire comme si en sachant très bien que tout a changé, que quelque chose s'est brisé, qu'on se pourra plus faire semblant.
Un homme frappe une femme...
Un frère, un fils a frappé sa mère...
Nous sommes 4 frères et soeur. Aujourd'hui, il y en a un qui s'est mis à part, s'est exclu de la cellule familiale.
Je ne sais pas quoi dire, j'ai une boule à l'estomac, la gorge nouée, envie de pleurer. Je pense à mes 2 neveux que je ne verrai certainement pas grandir. Je pense à leur mère qui n'est pas intervenue pour empêcher çà.
Quelques hématomes qui changent tout, une incompréhension totale, une limite franchie.
Celà n'arrive pas que chez les autres : certains s'imaginent que leur virilité se mesure à la puissance des coups qu'ils sauront donner, qu'il suffit de dire "c'est pas moi qui ai commencé", qu'une femme, une mère ne mérite pas de respect, qu'une fois adulte on a le droit de "corriger" ses parents...
Et quelle femme, quelle mère est-on quand on assiste à ce genre de violence sans intervenir ? Pense-t-on à soi ? Car une femme qui ne dit rien est une femme qui acceptera d'être battue plus tard... à son tour...
Je lui en veux : d'avoir fait voler en éclats notre famille, si imparfaite soit-elle ; de s'être toujours cru au-dessus de nous tous ; de n 'avoir jamais compris ni cherché à comprendre l'histoire de nos parents ; de nous infliger cette souffrance !
J'aurai pu le taire, le cacher mais pour quoi faire ???
J'ai honte, j'ai envie de vomir mais c'est lui qui devra se regarder dans une glace et vivre avec. Pas moi, pas nous.
La violence physique est la force des lâches, des psychologiquement faibles. Ils usent de leurs poings comme des mots qui leur manquent, qu'ils aillent apprendre à parler !
Halte à la violence faite aux femmes !!!