Conte à grandir...

Parce que parfois le temps s'y prête...

Parce que les enfants grandissent...

Parce que c'est le bon moment tout simplement...

Hier, Grande fille a terminé ses épreuves du brevet blanc et nous nous sommes retrouvées toutes les 2 à la maison. Une intimité mère-fille que nous avons peu souvent, une discussion à bâtons rompus et nous abordons l'adolescence et la cohorte de problèmes qui peuvent venir avec : la dépression, les décompensations psychiatriques, les tentatives de suicide, les relations sexuelles, les grossesses chez les mineures, la contraception, les MST, la drogue, les études, les choix de vie, les chemins qui séparent : tout ce qui fait de l'adolescence une période riche mais inégale et injuste.

Elle m'a parlé de cette camarade de classe, par ailleurs excellente élève, dont personne n'a de nouvelles depuis plus de 6 semaines. Pourtant, je vois la maman tous les jours à la sortie de l'école primaire : oserai-je lui demander comment va sa fille ?

Choisir sa vie, être en accord avec soi-même, affronter le regard des autres, être fier de ce que l'on est, ne pas perdre de vue ses objectifs. Parler des 1ères relations sexuelles, de la responsabilité partagée en matière de contraception que la pilule n'empêche pas l'utilisation du préservatif et vice-versa... Parler du traumatisme qu'est une IVG, parler de mon expérience de femme, de mère... Aborder un de nos 1ers "secrets de famille".

Au départ, je ne savais pas comment faire mais c'est venu assez facilement. Parler sans fard, sans agressivité, avec tendresse et émotion de ces camarades de classe perdus en cours de route, puis croisés au hasard honteux allant faire la queue aux restos du coeur, complètement hagard à cause de la fumette, de l'ado schizo complètement délirant à la copine enceinte à 16 ans.

J'ai bien senti qu'à ses yeux c'était un peu effrayant mais il fallait que je lui fasse comprendre que les 4-5 prochaines années pouvaient être déterminantes. Elle était impressionnée mais je crois qu'elle a compris : c'est bien de grandir mais c'est dur d'être adolescent !

Comments

[kamasutra]

j'ai encore le temps de voir venir, mais la frousse parce que même en MS et tout ce qui ramène à la maison comme comportements, mots etc... Fout la pétoche, mais comme heidy77, j'aimerais qu'ils me parlent lui comme elle et là, j'engagerais la discussion. L'adolescence c'est aussi la joie, l'insouciance avec les parents qui veillent tout en leur faisant "confiance" en laissant la porte ouverte pour une éventuelle discussion, mais comme je dis j'ai encore le temps. L'aîné à 4 ans 1/2, et la petite 18 mois... Merci de me donner des idées...

[dany]

tu bien fait de parler,il faut mieux ,un peu trop,que pas assez.
vous avez l air d une famille formidable!avec tout ce que ça comporte...
une nouvelle internaute!
dany

[dany]

tu bien fait de parler,il faut mieux ,un peu trop,que pas assez.
vous avez l air d une famille formidable!avec tout ce que ça comporte...
une nouvelle internaute!

[jelaipa]

Je suis assez d'accord avec heidy77 : il faut avant tout les écouter et saisir l'occasion ;mais si je lis bien le billet c'est ce qui a été fait ?peut-être le récit ne montre pas le dialogue engagé....
Par contre effectivement il est dommage que cette discussion se soit terminée sur une image noire;A l'adolescence on doute de soi et des autres, et peut-être aurait-elle besoin que après cette discussion à coeur ouvert (où tu l'a valorisée en le prenant pour une grande)d'être rassurée en lui disant que s'il y a des dangers tu as confiance en elle et que quoiqu'il arrive vous serez toujours là ?

[heidy77]

En parler, oui, mais pas tout ca en une fois! Et il y a peut etre des sujets a aborder quand l'occasion se presente... Un SDF paf on parle misere. Un petit copain, paf on parle sexualité et preservatif. Il faut surtout que les ado sachent que l'on est la en cas de besoin!