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Femme active ou Le journal d'une mère débordée
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19 décembre 2006

Rien et tout...

Malgré les apparences, je suis toujours là mais je prends mon temps... ou alors cette foutue horloge a fini par me prendre de vitesse !

Avec quelques semaines de recul, je réalise que l'échec au concours, les petites contrariétés avec ma cadre sup au boulot m'ont vraiment miné le moral. Avec Petit mari, çà va pas fort non plus...

Pourtant, il faut assurer ! Les enfants vont terminer leur marathon "spectacles de Noël offert par le travail de..." demain avec séance ciné au Grand Rex : "Arthur et les minimoys". Mais bien entendu, il nous faut jongler en cette fin de trimestre entre les auditions d'orchestre, de chorale, de flûte traversière, les répétitions supplémentaires en semaine qui vont avec, les remises de bulletins directement aux parents (samedi matin à 9h30 pour minette et ce soir à 17h30 pour Grande fille), le triturage de méninges à propos du passage en 6è en Septembre de Mr Pokémon (classe CHAM, UPI pour enfants précoces, collège privé ou collège de secteur ?), les fêtes de fin d'année à préparer...

Et comme la mère débordée est en période intense de réflexion, de bilan existentiel, de "on fait table rase du passé", celà complique encore un peu la situation. Sauf que lorsqu'on a des enfants, il n'y a pas de moment idéal pour prendre de la distance, lacher prise, se mettre en retrait. Il faut continuer, assumer, aller de l'avant. Alors, je lis, j'écris et j'arrive à passer des journées sans mon ordi !!!

Je suis là sans être là... Mine de rien, celà me ressource énormément : je prends les choses avec légèreté. Nos moments familiaux sont plus intenses, se sont enrichis, je ne saurai dire comment.

J'ai mis un terme au soutien scolaire que je faisais depuis un an avec la même élève. Celà m'a coûté, m'a fait mal mais je n'en tirais aucun plaisir. Le coup de grâce a été porté lorsque j'ai réalisé que cette enfant et ses parents ne se sentaient pas concernés par toute la stratégie de soutien mise en place entre la directrice d'école, l'enseignante et moi-même : elle n'a pas appris une seule leçon le week-end (même pas les poésies), pas progressé d'un iota et les parents ne sont pas allés chercher son livret scolaire samedi dernier (ils ont fait la grasse mat' puisqu'il n'y avait pas école !!!). Un autre enfant aura certainement bien plus besoin et envie d'être aidé...

Un patient que je connaissais depuis 8 ans est mort la semaine dernière (je lui avais fait sa 1ère cure de chimio !)... Une femme battue, mère de 3 enfants dont  une handicapée et un collégien de 14 ans a lutté jusqu'au bout pour ne pas mourir. Elle a été veillée par son fils de 21 ans et la mort la emportée sous nos yeux de la pire manière... Une voisine de 38 ans se bat depuis plus de 3 ans et je sens bien que la fin approche pour elle aussi... Bientôt 9 ans dans ce service de cancéro et je continue à vivre des chocs, des situations inédites... Comment peut-on croire que l'on finit par s'habituer à la mort !?

D'un autre côté, j'ai retrouvé le père de mon amoureux d'enfance parmi les patients du week-end dernier. Gravement malade aussi mais que de douceur, de souvenirs, de nostalgie...

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Commentaires
M
La fin de l'année se prète aux bilans et la saison n'aide pas à positiver, surtout après des moments de découragement, de fatigue, et un métier particulièrement éprouvant comme le tien... mais malgré ça tu as une chouette famille dont tu es le pilier, et même si c'est dur, c'est un fait, tu es la grande part d'un tout qui compte sur toi.<br /> Je te souhaite un très heureux réveillon.
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F
Il n'y a pas de maternité dans l'hôpital où je travaille.<br /> Et il est vrai qu'on a une autre vision e la fin de vie et de la mort quand on travaille en gériatrie...
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E
Oui on s'habitue à la mort je pense, à certaines morts devrais-je dire, c'est juste que tu soignes des gens qui ne "devraient" pas mourir, trop jeunes, trop de vie.<br /> C'est dur. <br /> <br /> Moi depuis ces 2 ans en soins de longue durée je peux te dire que pas une seule journée ne passe sans que j'adresse une prière au p'tit Jésus pour qu'il vienne chercher monsieur ou madame Untel.<br /> Quand finalement on perd un patient alors oui c'est triste, parce qu'une vie s'éteint, mais en même temps, c'est soulagement et délivrance. Ils souffrent physiquement ou aussi pire, leurs perturbations mentales sont insoutenables. <br /> <br /> Avec l'ancienneté que tu as dans ton hôpital, tu ne serais pas capable d'avoir un poste dans un autre département? (Je te suggère la maternité c'est pas mal plus gai :-))<br /> <br /> Courage!<br /> Bises @+<br /> Sylvie
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M
je crois qu'on ne peut jamais s'habituer à la mort, même pour ceux qui comme toi, la côtoie chaque jour au travail... je ne vais pas être originale, mais tu fais un métier formidable, je le répète très souvent.<br /> De bonnes fêtes de fin d'année à toi et à toute ta famille...
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L
je te souhaite de bonnes fêtes de fin d'année, comme toujours je suis impressionnée par ton energie.<br /> <br /> Bises virtuelles pour toi et les tiens.
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